La Cour suprême abolit des restrictions arbitraires contenues dans le règlement canadien sur le cannabis médical
Pour plus d'informations: http://www.aidslaw.ca/site/update-r-v-smith-supreme-court/?lang=fr
The Canadian AIDS Society is a national coalition dedicated to strengthening the response to HIV across all sectors of society, and to enriching the lives of people and communities living with HIV/AIDS. / La Société canadienne du sida est une coalition nationale qui s'est donné pour mission de renforcer la riposte au VIH dans tous les secteurs de la société et d'enrichir la vie des personnes et des communautés touchées par cette maladie.
Friday, June 12, 2015
Supreme Court sensibly strikes down arbitrary restrictions in Canada’s regulations on medical cannabis
Supreme Court sensibly strikes down arbitrary restrictions in Canada’s regulations on medical cannabis
For more information on the decision please visit: http://www.aidslaw.ca/site/update-r-v-smith-supreme-court/
For more information on the decision please visit: http://www.aidslaw.ca/site/update-r-v-smith-supreme-court/
Wednesday, June 3, 2015
Ron Rosenes, nommé à l’Ordre du Canada
Ron Rosenes |
SCS : Félicitations
pour ton prix de l’Ordre du Canada, Ron. Peux-tu nous parler de ce qu’a été cette
expérience pour toi?
Ron : J’étais entouré
de ma famille qui vit à Ottawa, notamment ma sœur, son époux et ma cousine. Et
en compagnie de mon partenaire, qui est de Montréal. C’était merveilleux que ma
famille et mon conjoint soient avec moi pour partager cette expérience. Ce fut
une fin de semaine vraiment inoubliable – et j’ai beau avoir eu ma part
d’expériences mémorables, celle-ci restera gravée en moi toute ma vie.
Il faisait très beau et la cérémonie proprement dite a été très
émouvante. Tout de même, c’est incroyable d’être honoré parmi tant de personnes
accomplies. Certes, c’est merveilleux d’être choisi pour l’ensemble de son
travail, mais il s’agit en réalité d’un grand honneur pour l’ensemble de notre secteur
– et par là je veux dire les communautés du VIH/sida et LGBTQ où je fais du
bénévolat depuis plus de 25 ans.
SCS : Tu as vu bien
des choses changer, au fil des ans. Parle-nous-en svp.
Ron : Oui, j’ai vu
beaucoup de changement, en matière de progrès scientifiques. Je me suis d’abord
considéré comme un survivant, puis avec le temps, comme un témoin. Et en
vieillissant avec le VIH, je me vois aujourd’hui comme un pionnier. Aux yeux du
public, le VIH est un problème médical, une maladie, qui est à présent
« chronique et gérable ». On a beau dire que le VIH ne discrimine
pas, et que tout le monde peut le contracter, mais il sait comment trouver les
plus vulnérables parmi nous. Donc je considère qu’en plus d’être un virus le
VIH est une maladie sociale qui pose des risques particuliers pour certaines
personnes – celles qui n’ont pas un logis stable, qui n’ont pas fait d’études,
ou qui ont vécu des traumatismes ou de la maltraitance pendant la petite
enfance et peuvent avoir également développé des troubles de santé mentale et
des dépendances.
Ayant eu le privilège d’une famille aimante et d’amis aidants ainsi
qu’une bonne éducation, j’ai beaucoup réfléchi au fil des années à quel point
cela m’a aidé dans le travail que j’ai fait, et à l’importance de rehausser la
sensibilisation quant aux besoins réels qui correspondent aux vulnérabilités
des gens au VIH. Cela relève de la justice sociale et ça nécessite que nous
bâtissions des coalitions d’intérêts communs, pour réaliser des changements
systémiques.
En même temps, nous devons élever la sensibilisation aux défis
scientifiques qui persistent, dans la quête d’un remède, et nous assurer
d’obtenir le soutien qu’il nous faut en prenant de l’âge.
Ron : Je trouve qu’il
s’agit en effet d’un énorme défi; à mon avis, cela recoupe des maladies chroniques,
comme la co-infection à hépatite C, de même que des réalités que je viens de
mentionner, comme la dépression, le manque de logement stable et bien d’autres
choses. L’ampleur de ces défis sociaux et médicaux dans la vie des gens a
réellement des répercussions sur leurs résultats de santé.
SCS : J’ai entendu
dire que tu as rencontré la ministre de la Santé, Rona Ambrose, pendant la
cérémonie de l’Ordre du Canada?
Ron : De fait, j’ai eu
l’occasion de m’entretenir avec la ministre Ambrose lors de la réception suivant
la cérémonie. Puisque nous n’avions jamais fait connaissance, j’étais très
heureux d’avoir la chance de lui parler et de la remercier de l’intérêt qu’elle
a porté à notre travail sur le VIH/sida. Et nous avons convenu de poursuivre
notre conversation. J’ai trouvé intéressant d’apprendre que Santé Canada
planifie une campagne pour atténuer la stigmatisation et la discrimination
liées au VIH. Nous avons eu un échange intéressant sur le sujet, car plusieurs
d’entre nous considèrent qu’il s’agit d’un des plus grands défis à la réduction
de la transmission et à l’amélioration de la compréhension du VIH.
Je crois que la stigmatisation et la discrimination soulèvent des défis
pour les individus, dans le dévoilement de leur statut VIH. Nous savons tous que
cela a conduit à la criminalisation des personnes qui échouent à dévoiler leur
statut à leurs partenaires sexuels. Nous avons parlé un peu de cela. C’était
intéressant de parler à la ministre de la Santé de certains de ces enjeux
connexes, pour voir si elle pourrait nous aider à impliquer d’autres ministères
fédéraux comme celui de la Justice, qui pourrait être la clé pour atténuer le
recours excessif aux tribunaux. La réduction de la stigmatisation sera
essentielle à joindre les personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas encore été
dépistées et ne sont donc pas au courant de leur séropositivité.
Je crois que notre compréhension actuelle de la science est que ceux
d’entre nous qui suivent un traitement anti-VIH et ont atteint une charge
virale indétectable sont peu susceptibles de transmettre le virus. Cela nous apporte
une meilleure compréhension de ce qu’il faut faire pour réduire la transmission
ultérieure du VIH. Et cela inclut d’instaurer des conditions propices à ce que
les gens prennent l’initiative de se faire dépister et aient moins peur d’être
criminalisés. Nous devons nous assurer que les personnes qui reçoivent un
diagnostic de VIH développent un lien de confiance avec le système de soins de
santé et des professionnels de la santé qui pourront leur expliquer les
bienfaits des traitements – d’une manière adaptée à leurs besoins individuels.
Nous reconnaissons l’existence de bienfaits de santé publique à tout
cela, mais je suis convaincu que notre travail dans les communautés doit se
concentrer d’abord et avant tout sur les bienfaits des traitements pour les individus.
Les bienfaits pour la santé publique sont bien, mais en tant que personne de la
communauté, ma préoccupation principale concerne la santé et le bien-être
individuels.
Notre degré de compréhension du VIH en tant que maladie médicale et
sociale devrait nous inciter à travailler de manière intersectorielle et à
abolir la compartimentation, qui a trop souvent créé des obstacles à la
réduction de la transmission et à de meilleurs résultats de santé pour les
individus de nos communautés d’intérêt.
SCS : As-tu une
dernière réflexion à partager au sujet de tes années de militantisme
communautaire?
Ron : Oui. Au cours de
mes années de plaidoyer pour l’accès aux traitements, je trouvais important de
donner une voix à ceux qui n’en ont pas dans notre société. Ce qui s’est avéré
gratifiant pour moi, dans ce travail, est de constater que nous avons réussi à
mobiliser plusieurs personnes qui ont développé des voix solides, et à
travailler avec elles. J’en suis très fier!
SCS : Merci d’avoir
pris le temps de partager ton expérience avec nous!
Ron : Merci de m’avoir
offert cette occasion.
Ron Rosenes, Order of Canada
Ron Rosenes |
CAS: Congratulations on receiving the Order of Canada . Can you
tell us a little about what that experience was like?
Ron: I
was surrounded by members of my family who live in Ottawa , including my sister, her husband, and
my cousin. And my partner who is from Montreal .
It was wonderful to have family and partner with me to share the experience. It
was truly a memorable weekend … and I’ve had my share of memorable experiences,
but this is one that will stay with me for the rest of my life.
It was a beautiful day and
the ceremony itself was very moving. It was incredible to be honoured among so
many accomplished people. But as wonderful as it is to be singled out for a body
of work, it is really a great honour for our sector as a whole … by which I
mean the HIV/AIDS and LGBTQ communities where I have volunteered over the past
25 years.
CAS: You’ve seen a lot of change over the years. Can
you tell us a little bit about it?
Ron: Yes
I have seen great change in terms of scientific advances. At first I thought of
myself as a survivor, then as time went on, as a witness. As I age with HIV I see myself today as a
pioneer. In the eyes of the public, HIV is viewed as a medical disease, which
has now become “chronic and manageable”. HIV may not discriminate and anyone
can get it, but HIV knows how to seek out the most vulnerable among us. So I
see HIV as a virus and as a social disease that puts certain people at risk,
those without stable housing, lack of education, early childhood trauma or
abuse, which can lead to mental health and addiction issues as well.
As an individual who has
had the benefit of a loving family, supportive friends and a good education, I
have thought a lot over the years about the degree to which my privilege has
allowed me to do the work I have done and the importance of raising awareness
of where the real needs are in terms of what makes people vulnerable to HIV. This
is the purview of social justice and increasingly it demands that we form
coalitions of shared interests in order to achieve systemic change.
At the same time, we need
to raise awareness of the remaining scientific challenges in terms of finding a
cure and making sure we get the support we need as we age.
CAS: All these issues, which marginalize people in
our society, do you see this as one of the great challenges for the future?
Ron: I
do see it as a great challenge and the way I view it is as intersecting chronic
issues that can range from co-infection with Hep C, to some of the ones I just mentioned
including depression, lack of stable housing and others. The degree that people
experience these social and medical challenges really does negatively impact
their health outcomes.
CAS: I understand that you met with Minister of
Health Rona Ambrose during the Order of Canada ceremony?
Ron: I
did have the opportunity to speak with Minister Ambrose at the reception
following the investiture. We had not met before so I was really pleased to
have an opportunity to speak with her and to thank her for the interest she has
shown in the work we do for HIV/AIDS. And we agreed to keep our conversation
going. I was interested to learn from her that Health Canada is planning a
campaign to reduce HIV-related stigma and discrimination. So we had an
interesting chat about that because many of us feel that this is one of the
greatest challenges we all face in reducing transmission and gaining a better
understanding of HIV.
I think that stigma and
discrimination create challenges for people around disclosure of their HIV
status. We all know how that has led to the criminalization of people who
failed to disclose their status to their sex partners. So we had a little chat
about that. It was interesting for me to talk to the Minister of Health about
some of these related issues to see if she can help us engage with other
federal departments such as Justice, which may hold the keys to help us reduce
the overly broad use of the courts. Reducing stigma is going to be key to reaching
those people who are living with HIV but have not yet been tested and so don’t
know their status.
I think our understanding today
of the science is that those of us who are on HIV treatments and have achieved
an undetectable viral load are unlikely to transmit the virus. This gives us a
better understanding of what we have to do to reduce onward transmission of
HIV. And that includes making sure that the environment is such that people
feel comfortable coming forward to be tested and less fearful of being
criminalized. We need to make sure that people who are diagnosed with HIV
develop relationships of trust with the health care system and health care
providers who can talk about the benefits of going on treatment –
in a way that is sensitive to the needs of the individual.
We recognize that there is
a public health benefit to all of this but I am convinced that the work we do
in communities really has to focus first and foremost on the benefit of treatment
for the individual. The benefits that accrue for public health are fine but as
a community person my first concern is for individual health and well being.
The degree to which we understand
HIV as a medical and social disease should encourage all of us to work across
sectors and to tear down silos, which have too often resulted in barriers to
success in reducing transmissions and creating better health outcomes for
people in our communities of interest.
CAS: Do you have any final thoughts that you might
wish to highlight about your years as a community advocate?
Ron: I
do. In my time spent as an access to treatment advocate, I thought it was
important to give voice to the voiceless in our society. But what turned out to
be gratifying for me in doing the work was that I found we were able to attract
and work with many people who developed very strong voices of their own. I’m very proud of that!
CAS: Thank you for taking the time to share your
experience with us!
Ron: Thank
you for the opportunity.
Les coureurs du Relais de l’espoir Mylan franchissent les Maritimes
La
cérémonie d'échange du baton à
devant le véhicule qui traversera le pays avec les coureurs.
|
Mylan “Relay for Hope” runners now crossing the Maritimes
The
which will be crossing the country
along with the runners.
|
Subscribe to:
Posts (Atom)