Divine Diversity / Divine diversité
by Tricia Diduch
Pour la version en français, veuillez continuer vers le bas de la page. Merci.
Prompted by an e-mail requesting information on homophobia,
I just took a gander at the website for International Day Against
Homophobia. I saw a terrific
campaign poster from a few years ago that included the image of an infant with
the words “Presumed
heterosexual.” Having a year-old
son, I connected with it and it made me delve a little deeper. I eventually made it to the page where I learned
about this year’s campaign, which encourages sexual diversity
in the workplace.
Countering homophobia is a pretty central focus of a lot of
work being done to help prevent HIV/AIDS.
Homophobia
and heterosexism communicate all of the negative messages about sexuality
that create a context that’s conducive to the transmission of HIV. Working for the Canadian AIDS Society, I’m therefore
blessed to work in an environment that does embrace diversity.
Those of us working in HIV and supporting sexual and gender diversity
know only too well what the varied forms of sexual and gender “phobias” look
like. For better or for worse, we tend
to fixate on them a lot, because that’s what we’re hoping to overcome. Oddly enough, when they occupy such a central
focus, I sometimes wonder if we’re not somehow reinforcing them. We too, at
times, tend to get caught up in labels.
What this year’s campaign seems adept at is actually focusing
on is “where we want to go”. To help
move things in that direction, I wanted to offer a glimpse at diversity from
the point of view of a utopian realist, kind of like John Lennon. Imagine what a world, and this year in
particular, what a workplace, without these “phobias” would look like. What is exactly is this future ideal of diversity
that we’re all eagerly working towards?
Consider it akin to the ultimate freedom. The campaign aptly
uses the word “self realization”. To me,
it’s the total absence of phobias. We’ve
all heard the catch-phrase, “Thinking outside of the box”, well, that seems to
me what diversity is on its broadest scale.
We open ourselves to the whole wide world around us and to all
possibilities. For a workplace, that
would have significant benefits on creativity and reaching objectives. We’re motivated because we know that we’re
able to bring our unique presence to the table and present what we have to
offer, with full acceptance. In HIV work, it also equates with an embrace of
the marginalized and different. Just
think of what that would resemble on a societal scale.
Diversity doesn’t only create a more receptive environment
for LGBITT (Lesbian, Gay, Bisexual, Transsexual,
Transgender and Intersex) communities – it also makes the environment
more open for all. Diversity is an acceptance of difference. It would signify
doing away with all labels that serve no purpose but to identify those who are in
some way set apart from “the norm”.
I call myself a utopian realist because I too, like many,
have my own irrational fears. They keep
me constrained and locked into my own little space at times. I accept that reality does often entail fear, generally
a fear of the unknown. But, the utopian in me knows that little by little, I
can liberate myself from my fears. I recognize that I am the one who invests
them with all of their power. I know I
can reach out and beyond them. I also
believe that society can change for the better and become more open, diverse
and, ultimately, more loving. Now
wouldn’t that be divine?
Here’s to sexual diversity in the workplace and beyond!
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Divine diversité
par Tricia Diduch
En recevant
un courriel me demandant de l’information sur l’homophobie, je suis allée jeter
un coup d’œil au site Internet de la Journée
internationale contre l’homophobie. J’y ai vu une formidable affiche tirée
d’une campagne d’il y a quelques années, qui présentait l’image d’un bébé, avec
le titre « Présumé
hétérosexuel ». Étant mère d’un garçon d’un an, l’affiche m’a
interpellée et m’a fait creuser un peu plus. J’ai abouti sur une page décrivant
la campagne de cette année, qui encourage la diversité sexuelle
dans le milieu du travail.
La lutte
contre l’homophobie est un aspect important d’une grande partie du travail de
prévention du VIH. L’homophobie
et l’hétérosexisme véhiculent des messages négatifs à propos de la
sexualité et créent un climat propice à la transmission du VIH. En tant
qu’employée de la Société canadienne du sida, j’ai la chance de travailler dans
un environnement ouvert à la diversité.
Ceux et
celles d’entre nous qui travaillent dans le domaine du VIH et de la diversité
sexuelle sont déjà bien familiers avec les diverses formes de
« phobies » associés aux sexes et aux genres sexuels. Pour le
meilleur et pour le pire, nous y accordons une grande attention, puisque c’est
ce que nous tentons de vaincre. Étrangement, en s’en occupant autant, je me
demande parfois si on ne contribue pas au phénomène. Il nous arrive aussi de
nous emporter dans les étiquettes.
La force de
la campagne de cette année est qu’elle est axée sur « où nous voulons
aller ». Dans ce contexte, j’ai
pensé présenter la diversité d’un point de vue à la fois utopique et réaliste,
à la John Lennon. Imaginez ce que serait le monde, cette année en particulier,
et ce que serait le milieu du travail, sans ces « phobies ». À quoi
ressemble vraiment cet idéal de diversité, pour lequel nous travaillons fort?
Disons que
cela s’apparente à la liberté ultime. La campagne utilise judicieusement
l’expression « réalisation de soi ». Pour moi, c’est l’absence totale
de phobies. On a tous déjà entendu l’expression « sortir des sentiers
battus »; à mon avis, c’est la diversité à son meilleur. Nous nous ouvrons
au monde entier et à toutes les possibilités. Dans le milieu du travail, cela
aurait d’importants bienfaits pour la créativité et l’atteinte des objectifs. Nous sommes motivés parce que nous savons que
nous apportons quelque chose d’unique, dans l’acceptation totale. Dans le
domaine du VIH, cela équivaut à accueillir les gens marginalisés et différents.
Imaginez à quoi cela ressemblerait à l’échelle sociétale.
La
diversité ne crée pas seulement un milieu plus réceptif aux communautés gaies,
lesbiennes, bisexuelles, transsexuelles, transgenre et intersexe (GLBTTI) – elle
le rend plus ouvert à toutes et tous. La diversité est l’acceptation de la
différence. Elle implique de se défaire des étiquettes inutiles, tout en
identifiant ceux qui s’éloignent en quelque sorte de la « norme ».
Je me
considère « réaliste utopique » parce que, comme plusieurs, j’ai des
peurs irrationnelles. Parfois elles me limitent et m’emprisonnent dans mon
petit monde. Je reconnais que la réalité suscite la peur, souvent la peur de
l’inconnu. Mais l’utopique en moi sait que, petit à petit, je peux me libérer
de mes peurs. Je reconnais que c’est moi qui leur donne tout leur pouvoir. Je
sais que je peux les vaincre. Je crois aussi que la société peut changer pour
le mieux et devenir plus ouverte, plus diversifiée, plus charitable. Ne
serait-ce pas divin?
À la
diversité dans le milieu du travail et au delà!