Friday, April 27, 2012

Divine Diversity / Divine diversité


Divine Diversity / Divine diversité
by Tricia Diduch

Pour la version en français, veuillez continuer vers le bas de la page.  Merci.

Prompted by an e-mail requesting information on homophobia, I just took a gander at the website for International Day Against Homophobia.  I saw a terrific campaign poster from a few years ago that included the image of an infant with the words “Presumed heterosexual.”   Having a year-old son, I connected with it and it made me delve a little deeper.  I eventually made it to the page where I learned about this year’s campaign, which encourages sexual diversity in the workplace.

Countering homophobia is a pretty central focus of a lot of work being done to help prevent HIV/AIDS.  Homophobia and heterosexism communicate all of the negative messages about sexuality that create a context that’s conducive to the transmission of HIV.  Working for the Canadian AIDS Society, I’m therefore blessed to work in an environment that does embrace diversity.

Those of us working in HIV and supporting sexual and gender diversity know only too well what the varied forms of sexual and gender “phobias” look like.  For better or for worse, we tend to fixate on them a lot, because that’s what we’re hoping to overcome.  Oddly enough, when they occupy such a central focus, I sometimes wonder if we’re not somehow reinforcing them. We too, at times, tend to get caught up in labels. 

What this year’s campaign seems adept at is actually focusing on is “where we want to go”.  To help move things in that direction, I wanted to offer a glimpse at diversity from the point of view of a utopian realist, kind of like John Lennon.  Imagine what a world, and this year in particular, what a workplace, without these “phobias” would look like.  What is exactly is this future ideal of diversity that we’re all eagerly working towards?

Consider it akin to the ultimate freedom. The campaign aptly uses the word “self realization”.  To me, it’s the total absence of phobias.  We’ve all heard the catch-phrase, “Thinking outside of the box”, well, that seems to me what diversity is on its broadest scale.  We open ourselves to the whole wide world around us and to all possibilities.  For a workplace, that would have significant benefits on creativity and reaching objectives.  We’re motivated because we know that we’re able to bring our unique presence to the table and present what we have to offer, with full acceptance. In HIV work, it also equates with an embrace of the marginalized and different.  Just think of what that would resemble on a societal scale.

Diversity doesn’t only create a more receptive environment for LGBITT (Lesbian, Gay, Bisexual, Transsexual, Transgender and Intersex) communities – it also makes the environment more open for all. Diversity is an acceptance of difference. It would signify doing away with all labels that serve no purpose but to identify those who are in some way set apart from “the norm”.
   
I call myself a utopian realist because I too, like many, have my own irrational fears.  They keep me constrained and locked into my own little space at times.  I accept that reality does often entail fear, generally a fear of the unknown. But, the utopian in me knows that little by little, I can liberate myself from my fears. I recognize that I am the one who invests them with all of their power.  I know I can reach out and beyond them.  I also believe that society can change for the better and become more open, diverse and, ultimately, more loving.  Now wouldn’t that be divine?

Here’s to sexual diversity in the workplace and beyond!

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Divine diversité
par Tricia Diduch

En recevant un courriel me demandant de l’information sur l’homophobie, je suis allée jeter un coup d’œil au site Internet de la Journée internationale contre l’homophobie. J’y ai vu une formidable affiche tirée d’une campagne d’il y a quelques années, qui présentait l’image d’un bébé, avec le titre « Présumé hétérosexuel ». Étant mère d’un garçon d’un an, l’affiche m’a interpellée et m’a fait creuser un peu plus. J’ai abouti sur une page décrivant la campagne de cette année, qui encourage la diversité sexuelle dans le milieu du travail.

La lutte contre l’homophobie est un aspect important d’une grande partie du travail de prévention du VIH. L’homophobie et l’hétérosexisme véhiculent des messages négatifs à propos de la sexualité et créent un climat propice à la transmission du VIH. En tant qu’employée de la Société canadienne du sida, j’ai la chance de travailler dans un environnement ouvert à la diversité.

Ceux et celles d’entre nous qui travaillent dans le domaine du VIH et de la diversité sexuelle sont déjà bien familiers avec les diverses formes de « phobies » associés aux sexes et aux genres sexuels. Pour le meilleur et pour le pire, nous y accordons une grande attention, puisque c’est ce que nous tentons de vaincre. Étrangement, en s’en occupant autant, je me demande parfois si on ne contribue pas au phénomène. Il nous arrive aussi de nous emporter dans les étiquettes. 

La force de la campagne de cette année est qu’elle est axée sur « où nous voulons aller ».  Dans ce contexte, j’ai pensé présenter la diversité d’un point de vue à la fois utopique et réaliste, à la John Lennon. Imaginez ce que serait le monde, cette année en particulier, et ce que serait le milieu du travail, sans ces « phobies ». À quoi ressemble vraiment cet idéal de diversité, pour lequel nous travaillons fort?

Disons que cela s’apparente à la liberté ultime. La campagne utilise judicieusement l’expression « réalisation de soi ». Pour moi, c’est l’absence totale de phobies. On a tous déjà entendu l’expression « sortir des sentiers battus »; à mon avis, c’est la diversité à son meilleur. Nous nous ouvrons au monde entier et à toutes les possibilités. Dans le milieu du travail, cela aurait d’importants bienfaits pour la créativité et l’atteinte des objectifs.  Nous sommes motivés parce que nous savons que nous apportons quelque chose d’unique, dans l’acceptation totale. Dans le domaine du VIH, cela équivaut à accueillir les gens marginalisés et différents. Imaginez à quoi cela ressemblerait à l’échelle sociétale.

La diversité ne crée pas seulement un milieu plus réceptif aux communautés gaies, lesbiennes, bisexuelles, transsexuelles, transgenre et intersexe (GLBTTI) – elle le rend plus ouvert à toutes et tous. La diversité est l’acceptation de la différence. Elle implique de se défaire des étiquettes inutiles, tout en identifiant ceux qui s’éloignent en quelque sorte de la « norme ».
   
Je me considère « réaliste utopique » parce que, comme plusieurs, j’ai des peurs irrationnelles. Parfois elles me limitent et m’emprisonnent dans mon petit monde. Je reconnais que la réalité suscite la peur, souvent la peur de l’inconnu. Mais l’utopique en moi sait que, petit à petit, je peux me libérer de mes peurs. Je reconnais que c’est moi qui leur donne tout leur pouvoir. Je sais que je peux les vaincre. Je crois aussi que la société peut changer pour le mieux et devenir plus ouverte, plus diversifiée, plus charitable. Ne serait-ce pas divin?

À la diversité dans le milieu du travail et au delà!