Tuesday, July 8, 2014

Interview with Adrian Betts, Executive Director, and Lindsay Chartier, Youth Outreach Coordinator, from the AIDS Committee of Durham Region (ACDR)

Under the direction and guidance of Adrian Betts, Executive Director at the ACDR, Lindsay Chartier, ACDR’s Youth Outreach Coordinator, spearheaded several edgy and ‘cheeky’ awareness campaigns that targeted youth ages 13 to 29. Currently, the ACDR team is working on “The Pozzy” project to help young positive people reduce feelings of social isolation.

Read our complete interview with Lindsay Chartier and Adrian Betts to learn more about ACDR’s youth campaigns and programs.

Q: From your experience, what are the most important issues that are affecting youth living with HIV/AIDS today, and what are the some of the ways ACDR is solving them?

Adrian: Social and geographic isolation is the important issue – young people think differently.  Chemically.  Biologically. They take greater risks and prioritize differently.  Advice from adults is often perceived as useless or irrelevant, whereas information from a peer has great value.  The issue is that most young poz people don’t have an opportunity to meet other poz youth in most communities since they are (comparatively) so few of them and they are spread far and wide across their region, province or the country.  ACDR wants to reduce the isolation, thereby increase confidence and ensure medication adherence leading to fewer charges of criminal non-disclosure, and a lower rate of infection in young Canadians.

Q: Can you tell me about your current “Get Tested” youth awareness campaign?

Lindsay: The Get Tested campaign consists of booklets, posters, and condom kits. Basically, the campaign images went off what was popular at the time. Some of our materials are a play on Jersey Shore. On the reality TV show, “The Jersey Shore,” one the guys would always lift his shirt up and he’d have abs, and he’d call his abs – the “Situation.” We did a cartoon play on that – and instead of pointing to his abs, he is pointing to his genital region, and telling youth to check their situation and to get tested. We found youth do like the edginess – they do like things that are outside of the box; a little cheeky and slightly inappropriate.

Q: What is “The Pozzy” project? And what are your expectations for once the project has been completed?

Adrian: The Pozzy is the self-chosen name of the ACDR HIV Positive Youth Group formerly known as Young Poz and In Charge, and has also become the name of the online social media site designed by the ACDR poz youth to connect positive youth across the country.

Social isolation is the single largest hurdle young positive people face. The website will give poz youth access to peer support to reduce that isolation in a confidential environment. Clinics and AIDS Service Organizations will provide the young person with the access code to enter the forums on the site, and peer moderators will ensure that conversation remains safe and respectful.

Q: What are some of the things that the average Canadian could do to get involved in helping youth who are affected with HIV/AIDS?

Lindsay: I think it’s just being accepting by volunteering at the local AIDS Service organization, learning about HIV – it’s not covered in-depth in high school, so I think being involved with a local ASO, learning about the virus, not holding stigma themselves, and going out and educating their friends. Some youth may not know the difference between HIV and AIDS, and the language they use can be stigmatizing, but they are not aware of that. If there was a youth in the room living with HIV, they might not feel comfortable disclosing if they hear that proper language is not being used, and the context is important too.

Q: Why is it vital for us to invest in HIV positive youth across the country?

Adrian: Investing in poz youth across the country now will ensure the HIV/AIDS movement will have strong leaders in the future. Empower one HIV positive youth, and you empower a generation.

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Interview avec Adrian Betts, directeur général, et Lindsay Chartier, coordonnatrice de la proximité aux jeunes, à l’AIDS Committee of Durham Region (ACDR)

Avec la supervision et les conseils d’Adrian Betts, directeur général de l’ACDR, Lindsay Chartier, coordonnatrice de la proximité aux jeunes à l’ACDR, a dirigé plusieurs campagnes de sensibilisation percutantes et osées, à l’intention des jeunes de 13 à 29 ans. L’équipe de l’ACDR travaille actuellement au projet « The Pozzy », pour aider les jeunes séropositifs à réduire leur sentiment d’isolement social.

Lisez l’intégralité de notre entrevue avec Lindsay et Adrian, pour découvrir de plus près les campagnes et programmes jeunesse de l’ACDR.

Q : Selon ton expérience, quels sont les principaux problèmes affectant les jeunes qui vivent avec le VIH/sida, aujourd’hui? Et comment l’ACDR travaille-t-il à les résoudre?
Adrian : L’isolement social et géographique est le problème important — les jeunes pensent autrement. Chimiquement. Biologiquement. Ils prennent de plus grands risques et leurs priorités sont différentes. Les conseils d’adultes sont souvent considérés comme étant inutiles ou sans pertinence, alors que l’information d’un autre jeune, un « pair », revêt une grande valeur. Le problème, c’est que la plupart des jeunes séropositifs n’ont pas d’occasions de rencontrer d’autres jeunes séropositifs, dans la plupart des communautés, puisqu’ils sont (comparativement) si peu nombreux, et éparpillés ici et là dans leur région, province ou pays. L’ACDR veut réduire l’isolement et ainsi augmenter leur confiance en eux; et favoriser l’observance thérapeutique, ce qui peut contribuer à réduire le nombre d’accusations criminelles pour non-dévoilement ainsi que le taux d’infection.


Q : Parle-moi de votre campagne de sensibilisation pour les jeunes, « Fais-toi tester ».

Lindsay : La campagne « Fais-toi tester » [Get Tested] consiste en des livrets, des affiches et des trousses de condoms. En l’essence, les images de la campagne parodiaient des choses populaires du moment. Certains des éléments imitent de façon amusante l’émission Jersey Shore. Dans cette série réalité, un des gars soulevait toujours son t-shirt et montrait ses abdominaux, qu’il appelait « la situation ». Nous avons fait une parodie de ça, en bande dessinée : plutôt que de pointer le doigt vers ses abdominaux, le gars pointe sa région génitale, en disant aux jeunes de vérifier leur situation en se faisant tester. Nous avons constaté que les jeunes apprécient l’audace, les choses non conformistes, un peu osées, légèrement inappropriées.

Q : Qu’est-ce que le projet « The Pozzy »? Et qu’attends-tu de sa réalisation?

Adrian : The Pozzy, c’est le nom choisi par notre groupe de jeunes séropositifs au VIH, qui s’appelait auparavant les Young Poz and In Charge [Jeunes positifs qui prennent les choses en main], mais ce nom désigne aussi le site de médias sociaux de l’ACDR pour permettre aux jeunes séropositifs d’entrer en contact avec d’autres jeunes séropositifs, d’un bout à l’autre du pays.

L’isolement social est le plus grand défi, pour les jeunes séropositifs. Le site Web leur donne la possibilité de profiter du soutien de leurs pairs, pour réduire cet isolement, dans un environnement qui est confidentiel. Le code d’accès sera donné aux jeunes par des cliniques et des organismes de lutte contre le sida; ils pourront alors participer aux forums offerts sur le site, où des pairs modérateurs veilleront à ce que la conversation demeure sécuritaire et respectueuse.

Q : Qu’est-ce que le Canadien ordinaire peut faire, pour s’impliquer dans l’aide aux jeunes affectés par le VIH/sida?

Lindsay : Je crois qu’il s’agit d’être acceptant, de faire du bénévolat pour un organisme local de lutte contre le sida, de s’informer sur le VIH – qu’on n’aborde pas en détail à l’école secondaire. Alors je dirais : s’impliquer auprès d’un OLS local, s’informer sur le VIH, ne pas entretenir de stigmate, et faire circuler l’éducation parmi leurs amis. Certains jeunes ne connaissent pas la différence entre le VIH et le sida; leur langage peut être stigmatisant sans qu’ils s’en rendent compte. Si un jeune séropositif au VIH est présent à ce moment, il pourrait être mal à l’aise de dévoiler sa séropositivité en entendant qu’un autre jeune n’utilise pas les mots appropriés; et le contexte, ça compte également.

Q : Pourquoi est-il crucial que nous investissions dans les jeunes séropositifs, au pays?
Adrian : Investir dès maintenant dans les jeunes séropositifs, au Canada, fera en sorte que le mouvement de riposte au VIH/sida ait des leaders solides dans l’avenir. Aide un jeune séropositif à se donner des moyens, à s’habiliter, et c’est à toute une génération que tu donnes des moyens et de la force.

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